15 décembre 2023

Un animal rustique, source de biodiversité favorisant la résilience des élevages 

A l’état sauvage, la pintade est un animal grégaire qui vit en Afrique, elle est parfaitement adaptée pour vivre en groupe et à des températures élevées. Sous nos latitudes, cette espèce dont l’élevage est très minoritaire par rapport aux espèces poulet et dinde, constitue donc une véritable alternative de production. En période estivale, elles peuvent donc être élevées avec moins de difficultés dans des poulaillers dont la conception et l’équipement ne permet pas de réguler précisément la température intérieure lorsqu’il fait très chaud dehors. D’une autre espèce que la dinde et le poulet, la pintade n’est pas sensible aux mêmes pathogènes. Elever de la pintade en alternance avec des poulets ou des dindes permet ainsi de réduire le recours aux antibiotiques en cassant le cycle des parasites/micro-organismes propres à chaque espèce. La conservation d’espèces très différentes les unes des autres, à l’état sauvage ou en élevage, est donc essentiel à notre capacité à nous adapter demain aux conditions dans lesquelles nous vivrons.

 

L’élevage des pintades : Une alimentation animale engagée et des sous-produits valorisés

Même si la production de viande de volaille à un impact carbone faible (35 Kg de CO2 par Kilo de protéines produites) comparée à d’autres viande ; cet impact est essentiellement lié à l’alimentation nécessaire à la croissance des animaux. L’éleveur met de son côté tout en œuvre pour fournir à la pintade une alimentation qui répond à ses besoins en fonction de son âge et de son stade physiologique et il est accompagné par les fabricants d’aliments qui de leur côté se sont engagés dans une utilisation raisonnée et durable des ressources utilisées dans l’alimentation animale. Tous les fabricants d’aliments pour pintades sont engagés dans DURALIM, une démarche volontaire, qui repose sur les 3 engagements suivants :

ENGAGEMENT N°1 : Reconnaître, soutenir et valoriser la qualité et la sécurité sanitaire des ingrédients (matières premières, pré-mélanges et additifs), des aliments pour animaux et des produits animaux, garanties par les dispositifs volontaires et collectifs.

ENGAGEMENT N°2 : Avoir des pratiques professionnelles responsables en entreprise et avec les parties prenantes, dans un cadre réglementaire exigeant.

ENGAGEMENT N°3 : Contribuer à la mise en œuvre de l’engagement pris en 2018 pour atteindre 100% d’approvisionnements durables en alimentation animale avec, pour les matières premières végétales, un objectif de non-déforestation et de non-conversion.

Tous les maillons de la filière s’engagent ainsi dans des démarches d’optimisation de la gestion de l’eau, de l’énergie, de réduction des déchets en valorisant tout ce qui peut l’être : au stade de l’accouvage, les coquilles d’œufs, riche en calcaire, sont épandues pour amender les sols avant l’implantation de nouvelles cultures ; En élevage, ce sont les fumiers que les éleveurs valorisent dans leurs champs : riches en azote, phosphore et potassium indispensables à la croissance des plantes, ils se substituent aux engrais chimiques qui non seulement leur coûtent cher mais en plus ont un impact carbone lourd. Dans les outils de transformation des pintades, les sous-produits comme le sang, les plumes, les pattes sont aussi transformés pour devenir à leur tour des constituants des composants pour aliments des animaux de compagnie ou des engrais. Toute une économie circulaire s’est organisée et continue de s’organiser autour de la production de viande pour limiter ses impacts sur le réchauffement climatique.

 

Les élevages avec parcours : des écosystèmes intéressants pour les pintades mais aussi pour la biodiversité et notre cadre de vie

En France plus particulièrement, de nombreux élevages produisent des pintades sous signe de qualité : Label Rouge ou bio qui nécessitent la présence de vastes parcours, de 1 à près de 2 hectares, adjacents au poulailler pour permettre la sortie des pintades dès que leur emplument est suffisant. Ce sont des espaces aménagés pour les volailles intégrant des arbres alignés ou isolés, des haies et des bosquets de tailles variées. Ces parcours volailles répondent à des enjeux environnementaux, de bien-être animal mais aussi économiques et sociaux.

Si les plantations permettent aux pintades d’être protégées des aléas climatiques (vent, pluie, ou soleil ardent) et des prédateurs, elles favorisent également la biodiversité en offrant le gite et couvert à de nombreuses autres espèces animales (insectes, amphibiens, reptiles, petits mammifères, oiseaux sauvages…). Et les insectes, les pintades les aiment ! en picorant, et grattant sur les parcours, elles bénéficient également d’un apport alimentaire complémentaire intéressant.

Enfin, les plantations d’arbres et de haies sur les parcours permettent aussi de limiter le ruissellement de l’eau et donc de lutter contre l’érosion, de fixer l’azote du sol et de capter le CO2 atmosphérique via la photosynthèse. Répartis sur l’ensemble de nos territoires, ces parcours sont constitutifs des paysages ruraux où ils alternent avec les cultures nécessaires à notre alimentation.

 

La durabilité jusqu’à la consommation 

Avec un prix moyen de l’ordre de 11,87€ pour les achats des ménages (Source Kantar, 9 mois 2023), comparable à celui de la dinde (11,86 €/kg) dans l’univers des volailles, mais moins cher que celui du canard (18,70€/kg), la pintade est un produit accessible à tous. Par rapport aux autres viandes, seule celle du porc est moins élevée avec 8,74€/kg contre 17,70 € pour le bœuf et 17,97€ pour le mouton et l’agneau.

Elle contribue ainsi à la diversification de l’alimentation humaine, source d’équilibre alimentaire et donc à la satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la population.

Pour éviter le gaspillage, les conditionnements sont adaptés à chaque type de restauration : Des conditionnements en gros volume pour la restauration sociale/d’entreprise et de plus petit conditionnement pour la restauration commerciale (exemple : cuisses par 2,5kg ou par 4). Afin de prolonger les dates optimales d’utilisation, les produits frais peuvent également être conditionnés sous atmosphère contrôlée.

Et comme dans la pintade, tout est bon, sur ce site, vous pouvez trouver des recettes pour valoriser tous les morceaux de pintade, même la carcasse en réalisant un délicieux bouillon thaï !

 

Dans cet ultime volet de notre série consacrée à la pintade et à sa durabilité, nous avons exploré l'impact environnemental de cet élevage spécifique. Génétique, alimentation, ressources naturelles, biodiversité, la pintade est une viande aux multiples atouts qui s’intègre dans un régime alimentaire faisant la part belle aux légumes et protéagineux et qui permet de se faire plaisir tout en contribuant à atténuer le réchauffement climatique.

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